Le repos de Narcissus

Isolé visuellement de la ville alentour, le jardin revêt une nouvelle parure.
Conçu comme un tableau luxuriant, protégé de son écrin, il dévoile une composition simple au foisonnement riche.
La luxuriance de l’espace se traduit par la coexistence de plusieurs strates végétales, indispensables à la création d’un refuge pour la biodiversité urbaine en l’occurrence les oiseaux.
Imaginé pour être observé depuis deux points de vue principaux, sa composition rend l’expérience très différente.
Depuis le salon, le jardin se dévoile tel un tableau coloré sans cesse renouvelé.
Un grand miroir, placé sur le mur est reflète une partie, donnant l’impression d’un espace plus grand. Depuis l’escalier du toit terrasse, perçu tel un bas-relief, le jardin forme un entremêlement de textures et matières.
Des pavés parisiens en grès, insérés au sein des plantes couvre-sols, dessinent un chemine- ment irrégulier et discret- s’immisçant au sein du végétal.
Ce passe-pied permet de s’approcher du bassin, de se poser sur son rebord pour ad- mirer les fleurs et s’enivrer des parfums.
Des arbustes ponctuent l’espace, formant des ondulations. Les plantes grimpantes, à l’assaut des structures de part et d’autres de mur, ha- billent les murs anciennement enclavant.
En strate haute, un rideau de bambous en fond de scène masque les vis à vis très présents, créant ainsi une intimité aujourd’hui inexistante. Les cannes claires se détachent sur un fond coloré constitué de carreaux de céramique texturés, faisant vibrer l’ensemble.